Climatisation et légionellose

Climatisation et Légionellose bactérie

Beaucoup de personnes connaissent la légionellose, et craignent un développement de légionelles dans leur système de climatisation.

Qu’en est-il vraiment? Toutes les réponses concernant la climatisation et la légionellose dans cet article. 

Qu’est-ce que la légionellose?

La légionellose aussi appelée maladie du légionnaire est une pneumopathie aiguë provoquée par les bactéries légionelles.

La période d’incubation est de 2 à 10 jours, avec une taux de mortalité compris entre 10 et 20% mais il existe des traitements antibiotiques efficaces.

Il existe aussi une forme plus bénigne, appelée fièvre de Pontiac se présentant sous forme de symptômes pseudo grippaux.

Contamination

Le principal facteur de contaminations est l’inhalation de micro-gouttelettes (diamètre <5 μm) en aérosol. Ensuite les légionelles pénètrent dans les voies respiratoires par ces micro-gouttelettes 

Les principales sources d’infection sont :

  • les systèmes de distribution d’eau chaude (chauffe-eau, douches …)
  • les tours aéro-refroidissantes
  • les spas, les bains à remous, les bains tourbillons ou les jacuzzis

Facteurs de risques

Lié à la source :

    • Concentrations de légionelles supérieure à 10³ UFC/L (Unité Formant Colonie) 
    • Durée de l’exposition  

Lié à l’individu:

      • Immuno-déficience
      • Tabagisme
      • Bronchites chroniques
      • Personnes âgées

Les légionelles

Il s’agit de bactéries des milieux humides, avec de nombreuses espèces dont une vingtaine ont un caractère pathogène pour l’homme. La Legionella pneumophila représente 99% des cas.

Ces bactéries se développent principalement dans des eaux stagnantes à une température comprise entre 25 et 45°C environ. La bactérie survie en dessous de 25°C mais son développement est limité. En revanche, la bactérie meurt au dessus de 70°C.

La présence de biofilm ou de dépôts calcaires et de sédiments, favorise aussi le développement des bactéries.

Climatisation et légionellose infographie température résistance de la bactérie

Image : Copyright Formation Froid – Tous droits réservés.

Légionellose et climatisation

Légionellose et climatisation individuelle

Dans un circuit de climatisation monobloc, monoslpit ou même multisplit, le fluide qui circule est un réfrigérant, donc aucun développement de légionelle n’est possible car il ne s’agit pas d’eau.

Mais il existe aussi des climatiseurs à eau, on parle de groupe à eau glacée. Mais là aussi la légionelle ne se développe pas, car l’eau est froide. La bactérie se développe principalement dans un milieu où la température est comprise entre 25 et 45°C, ce qui exclu un réseau d’eau glacée plutôt compris entre 5 et 10°C

Dernier point rassurant, la légionellose se contracte après inhalation de la bactérie dans des micro-gouttelette, or un circuit d’eau glacée est un circuit fermé, l’eau ne quitte par le circuit, il est donc impossible de respirer des micro-gouttelettes contenant la bactérie.

Pour conclure, pas de crainte à avoir quant au risque de légionellose dans votre climatiseur.

Légionellose et climatisation industrielle

ours aéro refroidissante

Certains systèmes de climatisations industrielles, tertiaires ou de réfrigérations utilisent des tours aéro-refroidissantes (TAR) ou des condenseurs évaporatifs

Les deux configurations pulvérisent de l’eau sur un serpentin afin d’utiliser l’évaporation de l’eau pour abaisser la température de l’air. Il en résulte un panache de micro-gouttelettes qui est entrainé dans l’air.

Si l’installation est mal entretenue ou n’est pas controlée régulièrement, le développement des légionelles est possible dans le bac des TAR ou des condenseurs évaporatifs. Ces bactéries seront ensuite disséminées dans l’air environnant.

En France, l’installation et l’entretien des TAR est très réglementé, soumis à déclaration ou autorisation selon les cas avec un obligation d’entretien et d’analyse.

Prévenir le risque de légionelles

La prévention du risque de légionelles passe avant tout par un entretien régulier et rigoureux.

Chez un particulier les règles de bases sont : 

  • Maintenir la température de son réseau d’Eau Chaude Sanitaire (ECS) toujours au dessus de 50°C, il est même conseillé de le maintenir entre 55 et 60°C. Attention toutefois, pour éviter tout risque de brulure, la température au point de consommation ne doit pas dépasser 50°C dans les pièces destinées à la toilette (limiteur de température, mitigeur).
    • Si le stockage d’ECS (ballon ou chauffe-eau) dépasse 400 litres (ce qui est rarement le cas pour un particulier), la température doit être maintenue au minimum à 55°C.
  • La température de l’eau froide ne doit pas dépasser 25°C
  • Suivre et appliquer les recommandations d’entretien du fabricant pour tous les appareils générateur de brume.

Pour les établissement recevant du public (ERP), les locaux tertiaires, les collectivités ou les lieux de soins, des règles très strictes et complexes s’appliquent, qui ne seront pas détaillées ici. Sachez néanmoins que la surveillance et l’entretien du réseaux doit être scrupuleusement appliqué.

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager, laisser un commentaire ou une note ci-dessous.

Laisser une note
[Total: 5 Moyenne: 4.6]

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *